Lors d’une rencontre avec les étudiants européens dans la bibliothèque de la mosquée al-a’zam,l’Ayatollah AlaviBoroujerdi a présenté le chiisme comme l’islam authentique révélé au Prophète qui l’a transmis. Pour connaitre le chiisme, nous faisons toujours l’effort de lever le rideau sur ses origines, afin de voir le chiisme authentique pure. Les sources pour connaitre le chiisme sont : le Coran, la Sunna du Prophète, la raison. Le chiisme puise ses connaissances à partir de ces trois sources.

Estimant que nous les chiites nous croyons à un rôle illustre d’Ali Ibn Abou taalib (a.s), le professeur de séminaire islamique de Qom ajoute : l’imam Ali dès le début de l’islam a toujours été au côté du Prophète jusqu’à sa mort. Sans se séparer de lui. Par rapport à ce rapprochement vis-à-vis du Prophète l’Imam Ali connait les circonstances de révélation de tous les versets reçus par le Prophète et parmi les compagnons nous n’avons pas quelqu’un ayant une telle maitrise. Le chiisme n’est pas une école qui n’existait pas et est apparue subitement, elle a toujours été là au début de l’islam pour comprendre le Coran et la Sunnah du Prophète nous nous tournons vers celui qui est un expert dans le domaine qui a vécu avec le prophète et il n’y a que l’Imam Ali qui a ses caractéristiques, mais d’autres n’ont pas eu ce privilège, les traditions que les frères sunnites interprètent aboutissent à Ibn Abbas qui est le discipled’AliIbn Abou Talib, mais nous puisons nous-mêmes directement chez Ali (a.s).

l’AyatollahAlaviBoroujerdi évoque la réception de la révélation par le Prophète et le parfum de bénédiction de cette révélation vécu de près par Imam Ali (a.s). Il déclare : la révélation a duré 23 ans, 13 ans à la Mecque 10 ans à Médine et durant toute cette période l’Imam Ali (a.s) accompagnait le Prophète et il n’a rien manqué des enseignements du Prophète durant toute cette période. Il a tout assimilé. L’Imam Ali (a.s) a participé à beaucoup de batailles défensives livrées par le Prophète pour protéger l’islam. Et nous ne connaissons pas quelqu’un d’autre parmi les compagnons du prophète qui a cette qualité. Face à la pensée non chiite et dans les sources sunnites nous rencontrons généralement trois rapporteurs, Abdollah Ibn Oumar, Aïcha et AbouHoreyrah. En expliquant que ces trois personnes font une analyse pour comprendre le nombre de temps qu’ils ont vécu avec le prophète ; il ajoute : à la mort du Prophète, Abdullah avait 18 ans. Donc il doit avoir connu le prophète au trop entre 3 ou 4 ans. Aïcha s’est mariée au Prophète à la 4ème ou 5ème année de l’hégire et elle a passé au trop 5 ou 6 ans avec le prophète. Abou Horeyrah est devenu musulman à moins de 2 ans de la mort du Prophète et il a passé 8 mois de cette année au Bahreïn loin du Messager de Dieu.

En demandant où est l’Islam authentique apporté le Prophète, ce professeur d’université insiste : nous devons nous adresser aux personnes les plus proches de l’école du Prophète. Dans les sources chiites nous avons beaucoup de traditions prouvant que pour interpréter le Coran et comprendre les dispositions de la loi de l’islam il faut se référer à Ali Ibn Abou Talib (a.s) et le Prophète a expliqué cela et cela a été également rapporter dans la tradition. En mentionnant que Dieu a dit dans le Coran qu’il faut se fier aux doués de science pour élucider le Coran, Il évoque : selon les traditions du Prophète les doués de science sont ceux qui ont le plus reçu du Messager et il s’agit d’Ali Ibn Abou Talib (a.s).

En remarquant qu’il faut attentivement analyser les évènements avant et après la mort du Prophète l’Ayatollah AlaviBoroujerdi affirme : après la mort du Prophète une pensée baptisée la mise à l’écart du prophète a été répandue, dans un premier temps cela consistait à interdire la diffusion des paroles et de la conduite du noble prophète. Le calife est allé jusqu’à décréter une circulaire dans laquelle il était écrit que personne n’avait le droit de transmettre une parole qu’il a entendue du Prophète, et tout ceci pour mettre à l’écart les traditions du Prophète. Au sein des frères sunnites nous n’avons pas un livre sur les traditions du prophète qui date d’avant 170 après l’hégire, c’est en cette année que le premier livre a été rédigé, une question se pose jusqu’à présent, où est-ce que l’islam non sunnite a pu trouver la tradition du Prophète.

En précisant que toutes les dispositions de loi islamique n’apparaissent pas dans le Coran il déclare : les lois et les dispositions islamiques doivent être exposées par le Prophète et nous avons été confrontés à une mentalité qui disait que le Coran nous suffit, que nous mettons de côté ces explications. Les chiites ont tout fait pour que les enseignements originaux et la Sunnah originale du Prophète ne soient soumis à l’oubli. Durant les 5 ans de son gouvernement, l’imam Ali (a.s) a pu conserver une bonne partie de l’originalité de ces documents à travers ses discours. Et c’est pour expliquer cette réalité que l’imam Hossein s’est mis sur la route de Karbala où il fut assassiné. L’imam Sajjad, vu la pression qu’il subissait, a protégé et laissé par écrit cette tradition sous forme d’invocation et nous le titre de Sahifah as-sajjadiyyah.

L’administrateur de la bibliothèque de la mosquée al-a’zam évoque : à l’époque des imams Mohammad Bâqir et Ja’far as-Sâdiq (a.s) que les chiites ont eu l’occasion de propager la religion. Raison pour laquelle une grande partie des traditions du Prophète nous sommes parvenus à traverser des grands imams. L’histoire du chiisme et plein de pression tout ça pour que l’Islam authentique ne soit pas présenté pour faire valoir l’Islam prôné par le gouvernement et les régimes usurpateurs installés après le prophète. En fait, il voulait supprimer la Sounnah du Prophète et faire valoir leur politique avec l’interprétation déformée du Saint Coran.

Il cite le verset ; "ô, vous qui avez cru obéissez à Allah, au Prophète et à ceux parmi vous qui détiennent le commandement" et il ajoute : tous ceux qui détiennent le commandement ici doivent être infaillible et justes. Mais face aux chiites, les sunnites suivent les interprétations qui affirment que l’imam est celui qui domine sur les autres, même si c’est par coup d’État et peu importe s’il est oppresseur ou pervers. La conséquence d’une telle interprétation et qu’aujourd’hui, au nom de l’islam on doit obéir au roi d’Arabie Saoudite, aux émirs des Émirats et même à Saddam Hussein. Ils disent que c’est l’islam qui l’impose. Si tel était la logique de l’islam à savoir ; l’obligation d’obéir à un oppresseur alors ce n’est pas nécessaire que l’Islam vienne enseigner car il n’aurait fait que restauré ce qui existait déjà à savoir toute personne qui se détourne de l’obéissance d’un oppresseur ou bien d’un tyran était soumis à la torture et l’emprisonnement. Et après l’islam maintenant en plus de la tortue et de l’emprisonnement, cela les conduits en enfer. Nous ne pouvons réellement présenter cette logique à personne au nom de l’islam.

Le professeur de cours supérieur du séminaire islamique de cQom explique : c’est impossible de comprendre l’islam sans comprendre le chiisme, il rappelle en effet : on ne peut séparer l’islam de nahj al balâgha, Sahifah as-sajjadiyyah et d’Achoura. C’est avec la pensée chiite que l’islam authentique est présenté. Les injustes et les pressions n’auront pas de place selon l’Islam, aujourd’hui c’est à cause de cette mentalité que les chiites sont détestés et que la plupart des explosions sont perpétrées dans la zone où vivent les chiites.

Il explique dans l’islam authentique et la lecture chiite, la raison et le discernement occupe une place importante à toutes les époques : dans le chiisme les efforts pour comprendre la religion (ijtihâd) sont libres alors on n’est pas juste tenu de s’aligner derrière quatre imams et après eux, on déclare fermer la porte des recherches dans la religion. Aujourd’hui, nous pouvons extraire et présenter des jugements islamiques en fonction des exigences du temps ce que nous exposons comme jugement légal chiite repose sur des raisonnements rationnels et traditionnels.

Il poursuit : l’une des particularités du chiisme et dans le fait qu’il a toujours parlé avec preuve or, ceux qui s’adressent aux chiites apportent rarement des arguments et ne se tournent que vers les assassinats et les crimes. Le martyr et un patrimoine chiite, nous n’avons pas fléchi devant la mort, si nous vivons c’est pour porter ce patrimoine sur notre dos et c’est aussi grâce à la culture de l’acceptation du martyr. Pour connaitre le chiisme, il faut vraiment aborder la question avec beaucoup de tact et quiconque veut connaitre le chiisme authentique ne peut négliger l’étude du chiisme.

Le professeur du séminaire islamique de Qom explique : nous avons toujours compté sur Dieu, nous fondons notre espoir sur Ali (a.s) et les autres et ils nous ont assistés. 10 ans avant Saddam, on ne pouvait pas commémorer le 4ème jour de l’assassinat de l’imam Hussein, aujourd’hui c’est devenu le plus grand rassemblement dans le monde où manifester notre soutien à Dieu et al Imam Ali (a.s).